Le Midrash sur les Proverbes
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Publisher Description
Le Midrash sur les Proverbes (ou Midrash Mishlé), commentaire suivi du livre biblique des Proverbes, est ici traduit pour la première fois en français. Il occupe une place singulière dans la littérature midrashique juive car il fait partie des rares midrashim consacrés entièrement à un livre biblique ne faisant partie ni de la Torah (ou
Pentateuque) ni des cinq megilot (eux-mêmes partie des Hagiographes).
Le livre des Proverbes est d’une extrême concision. Ce pourquoi, il appelle une question immédiate : de quoi au juste ces proverbes nous entretiennent-ils ? C’est au midrash d’y répondre, son rôle ne fut jamais plus justifié. Sans lui, nous serions, par
exemple, tentés de ranger le Cantique des Cantiques au rang des premiers ouvrages érotiques, sans percevoir qu’il nous fait traverser l’histoire d’Israël et de son Dieu.
Le midrash nous évite souvent le ridicule en ouvrant des perspectives inédites. En l’occurrence, le midrash se livre à une triple analyse simultanée : l’attribution du Livre des Proverbes à Salomon, la cohérence de l’ouvrage avec la Torah écrite et la Torah orale. Il aborde également de manière audacieuse la question de la présence
massive de la sagesse dans les Proverbes. Quoique sa clôture soit tardive (entre le VIe et le IXe siècle) le présent midrash contient des traditions très anciennes comme en témoignent les parallèles avec la première
littérature midrashique. Cependant, de nombreux matériaux originaux en font un texte de première importance. Citons, par exemple, le développement autour de l’histoire de Joseph et ses frères (chap. 1), le récit détaillé de la rencontre de la reine de Saba et
de Salomon (chap. 1), un récit de la mort de Moïse (chap. 14), un récit hilarant sur Coré et les franges bleues (chap. 11). Mais, les personnages bibliques ne sont pas les seuls à bénéficier de longs développements. Certains rabbins en sont également
l’objet. On peut citer par exemple, la mort de R. Aquiba (chap. 9), le dialogue entre Vespasien et R. Yohanan ben Zakaï (chap. 15), le récit de la mort des deux fils de R. Méir (chap. 31), etc. Une traduction claire et suffisamment proche du texte hébreu conviendra à la fois au curieux de littérature midrashique ainsi qu’au lecteur voulant profiter pleinement du texte hébreu original situé en regard.