Sinusoïde

Lorsqu’il débarque en Savoie après des années d’éloignement, la tentation est grande pour Scot de tirer des plans sur la comète. D'abord parce que l’accueil de Josie est à la hauteur de ses espérances et surtout à ses yeux, la voie qui s’ouvre sur le plateau est royale. Car peu importent les écueils et les crevasses qui s’annonceraient devant lui, quand on aime on ne compte pas !

Il suffira pourtant d’un simple coup de téléphone pour que tout se dérègle. Et dès lors, même insignifiante au départ, l’inclinaison de trajectoire qui se dessinera s’affirmera chaque jour un plus en plus marquée. Et l’ignorer puis la nier n’empêchera rien, notamment pas le chambardement des équilibres patiemment édifiés...



Un récit qui s’amorce au rythme bluesy d’un road-story intimiste, poursuit sa course en flirtant avec le polar et surtout, ne se termine pas précisément comme on l’imagine.

Tel est Sinusoïde. Mais pas seulement...

Car il s’agit aussi d’un témoignage. Celui d’un amour ineffacé que brinquebale tout un tas d’histoires : des plans foireux de potes, d’arnaques et de hasards, des séquences balbutiés par le temps, des rencontres débordantes d’humanité et des échanges saupoudrées d’ambivalences, le tout sur un fond de partitions musicales et au cœur de la France des années 90.



Sinusoïde, c’est exactement ça : à la fois beaucoup et presque rien, puisque ce sont bien les histoires, grandes et petites, confidentielles et publiques, qui font la vie. Et par ricochet, le roman.



Alors si les histoires vous branchent, embarquement immédiat dans la Fuego. Allumons cigarette et autoradio ! Faut qu’ça déborde de blues là-dedans, que la fumée picote les yeux et saisisse la gorge... Car si les autres réveillonnent dans leur coin, autant passer la soirée a enfiler quelques perles de vie, non ?