Maitrise du français et intégration
Des idées reçues, revues et corrigées
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Parler une même langue pour s’entendre et se comprendre est sans conteste l’une des conditions pour « faire société ».
En Fédération Wallonie-Bruxelles, la langue française est un véhicule nécessaire pour que chaque citoyen puisse définir sa place dans notre société, réaliser en pleine connaissance de cause des démarches quotidiennes, par exemple des démarches administratives, politiques, économiques ; afin que chacun puisse construire des relations avec les autres, participer à l’expression de notre imaginaire pluriel et commun. Si apprendre signifie « efforts » dans le chef de l’apprenant, c’est à la société, aux pouvoirs publics qu’il appartient d’organiser les conditions dans lesquelles les migrants sont en mesure d’entreprendre un processus d’apprentissage du français.
La collection « Guide » de la Fédération Wallonie-Bruxelles offre au public des outils pratiques de référence ou de réflexion sur la langue française !
EXTRAIT
On entend souvent dire que les personnes issues de l’immigration ne sont pas (ou sont mal) intégrées dans la société belge. Certains parlent même d’un « échec » de l’intégration. De tels discours s’appuient sur une idée souvent très floue de l’intégration qui rend difficile tout débat de fond : que signifie intégrer et s’intégrer ? Que peut-on légitimement attendre de la part des personnes s’installant dans un nouveau pays ? Qu’est-ce que les autorités et les citoyens de ce pays doivent mettre en place pour intégrer effectivement les nouveaux arrivants ? Si être intégré, c’est participer à la vie sociale et culturelle (par le biais de l’école, du quartier, d’associations, d’institutions, etc.), économique (travailler) et citoyenne (participer au débat public, contribuer à la réflexion sur les choix politiques, agir dans le champ politique), on voit mal sur quelle base on pourrait prétendre qu’il n’y a pas d’intégration des personnes issues de l’immigration : la majorité d’entre elles est en effet relativement bien intégrée, tout comme la population dite « de souche », dont l’intégration, au sens qui vient d’être défini, n’est elle aussi que relative.