Du Béarn à l’Algérie

À travers cet ouvrage, henri Combret évoque son quotidien de la fin de la guerre de 1940 à celle de l’Algérie en 1962.Il le raconte simplement à travers des souvenirs de faits réels et des anecdotes personnelles.

   La libération et le départ des soldats allemands chassés par les maquisards et une jeunesse qui découvre les difficultés de l’après-guerre, les restrictions, les tickets d’alimentation, mais aussi une transformation rapide la société avec pour 1 500 000 appelés du contingent l’arrêt de leur jeunesse.

     En 1961, la guerre d’Algérie fait toujours rage, 500 000 appelés sont encore présents sur le terrain des opérations. Le 21 avril, c’est la tentative de putsch à Alger par les généraux. Comme les jeunes de son âge, c’est le départ pour l’armée et l’Algérie. Un long périple où l’auteur raconte ce séjour. Les derniers mois de guerre et ses nombreux morts souvent oubliés, le cessez-le-feu, le 19 mars 1962 qui amplifie le déchaînement de la violence de l’OAS et la tragédie de la rue d’Isly à Alger. 

    Enfin, le 5 juillet c’est l’indépendance dans la joie et dans la douleur. Le même jour plus de 3000 personnes sont signalées disparues, enlevées ou mortes principalement dans le secteur d’Oran, avec de très nombreuses victimes européennes. L’exode des Français d’Algérie s’accélère avec souvent un seul choix dramatique, la valise ou le cercueil, c’est aussi l’abandon d’un grand nombre de harkis et autres supplétifs en victimes expiatoires. 

     Ce simple témoignage sera une façon de ne pas oublier cette tragédie humaine d’une guerre restée longtemps sans nom où l’on aura volé leurs vingt ans à toute une génération.