L'insomniaque

Anne Marie COROT, ses contes en forme de rêve: On ne vie pas impunément sans rêves. On verra, dans certains de ces contes, ce qui arrive à ceux qui croient pouvoir s'en passer.

Comme les icebergs, nous vivons aux 4/5e immergés dans le rêve, et nous émergeons pour le 1/5e dans la réalité. Dans la réalité? Drôle de vocabulaire! Il vaudrait mieux parler de deux réalités:  la réalité extérieure objective, sur laquelle notre conscience est braquée, et l'immense réalité intérieure subjective de nos rêves. Le mariage des deux donne le rêve éveillé ou la rêverie, chère à Bachelard, dernier refuge de la liberté souveraine qui se fait si rare ces temps-ci sur cette planète. Malheur à ceux qui n'ont pas leur contrepoids onirique de jour comme de nuit...

Pour ceux qui veulent échapper à la réquisition du réel extérieur objectif, de plus en plus emmerdant, un des moyens, et non des moindres, est de plonger dans dans les contes. les petits contes de rien du tout, qui pourraient bien nous empêcher de prendre le rien pour le tout.