Les mystères du peuple, tome I
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Épopée prolétarienne, Les Mystères du peuple retracent la vie d’une famille ouvrière de 57 av. J. -C. jusqu’à la révolution de 1848. Parue en livraisons dans les années 1850, cette odyssée connut un immense succès, mais les idées d’Eugène Sue furent jugées subversives dans toute l’Europe… Au fil de 6 000 pages, Sue nous raconte l’histoire millénaire des Lebrenn, famille gauloise d’abord libre, heureuse et prospère au sein d’une civilisation druidique démocratique, fédéraliste, féministe et fraternelle, puis vaincue, asservie par les Romains d’abord, par les Francs ensuite, et qui reconquiert petit à petit, au fil des siècles, sa liberté, ses droits et sa souveraineté. Avec Les Mystères de Paris (plus de 37 000 exemplaires vendus dans « Bouquins » et Le Juif errant (25 000 ex. ), Les Mystères du peuple forment une grande fresque du roman populaire. Ce volume paraît aujourd’hui à l’occasion du bicentenaire de la naissance d’Eugène Sue. Le 25 mai 1841, Eugène Sue (1804-1857) assiste au théâtre de la Porte-Saint-Martin à la représentation d’une pièce de son ami Félix Pyat qui l’entraîne dîner chez un ouvrier nommé Fugères. À la fin du repas, l’ouvrier parle de sa condition misérable et Sue, fils de grand bourgeois que sa famille avait destiné à une carrière de médecin ou d’avocat, découvre la vie du petit peuple et décide de se consacrer désormais à la description de ses conditions de vie. En exergue de chaque volume, Sue a placé cette phrase significative : « Il n’est pas une réforme religieuse, politique ou sociale, que nos pères n’aient été forcés de conquérir de siècle en siècle, au prix de leur sang, par l’Insurrection. » Rien ne manque aux Mystères du peuple, ainsi que le souligne Michel Foucault qui aimait particulièrement ce texte : « L’adolescent qui veille le cadavre semé de fleurs du rival fraternel qu’il a tué, les femmes aux seins nus qui fendent à coups de hache les soûlards qui les assaillent, la vente des esclaves avec des enfants impubères palpés par des débauchés exsangues. Tous les classiques, tous les poncifs de l’érotisme historique ; les films à péplum, il y a quelques années étaient beaucoup moins amusants et ne recelaient pas le même intérêt politique. » Cette édition a été établie par Matthieu Letourneux, qui a déjà présenté dans « Bouquins » Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, et Emilio Salgari, Le Corsaire noir.