La chair est triste hélas
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- 16,99 €
Description de l’éditeur
« J’ai repensé à ces innombrables rapports auxquels je m’étais forcée par politesse, pour ne pas froisser les ego fragiles. À toutes les fois où mon plaisir était optionnel, où je n’avais pas joui. À tous ces coïts où j’avais eu mal avant, pendant, après. Aux préparatifs douloureux à coups d’épilateur, aux pénétrations à rallonge, aux positions inconfortables, aux cystites du lendemain. À tous ces sacrifices pour rester cotée à l’argus sur le grand marché de la baisabilité. À toute cette mascarade destinée à attirer le chaland ou à maintenir le désir après des années de vie commune. Cette servitude volontaire à laquelle se soumettent les femmes hétérosexuelles, pour si peu de plaisir en retour, sans doute par peur d’être abandonnées, une fois fripées comme ces vieilles filles qu’on regarde avec pitié. Un jour, j’ai arrêté le sexe avec les hommes. »
Autrice et documentariste spécialiste de l’intime et du rapport au corps, Ovidie retrace ici la trajectoire qui l’a conduite à quatre années de grève du sexe.
Références :
Valerie Solanas, S.C.U.M. Manifesto (1968), Paris, Mille et Une Nuits, 2005, traduit de l’anglais (États-Unis) par Emmanuele de Lesseps.
Nelly Arcan, Putain (2001), Paris, Seuil, « Points », 2002.
Monique Wittig, « À propos du contrat social », in La Pensée straight (1992), Paris, Éditions Amsterdam, 2007.
Joe Dassin, « La Fleur aux dents » in Joe Dassin, Paris, CBS Columbia, 1970.
Mona Chollet, Réinventer l’amour, Paris, La Découverte, « Zones », 2021.
Jacques Rigaut, Écrits, Paris, Gallimard, 1970.