



Contes
Description de l’éditeur
Il y a un an que mes recherches botaniques me conduisirent aux environs d'un petit village
qui n'est pas éloigné de Loudun. Une femme d'une quarante d'années me rencontra sur la
montagne, et s'imagina que je cueillais des simples. J'observai qu'elle avait envie de me
parler, et sans deviner ce qui pouvait donner lieu à ce désir, j'entrepris moi-même la
conversation. Elle me dit alors qu'elle était bien malheureuse, qu'elle avait une jeune fille qui
était sa seule consolation, qu'elle chérissait plus qu'elle-même, et qu'elle était près de la
perdre, car elle était malade et abandonnée des médecins. Ensuite de cela, elle me pria en
pleurant de la visiter et de ne lui pas refuser mes secours. Il aurait été inutile de m'en
défendre; et pourquoi d'ailleurs lui ravir le charme de ce moment d'espérance,
dédommagement stérile, mais si doux, de plusieurs mois d'incertitude et de larmes?.