Etudes morpho-syntaxique des parasynthétiques
Les dérivés en dé- et en anti-
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- 30,99 €
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Description de l’éditeur
Une étude novatrice sur les dérivés dits "parasynthétiques" en français, fondée sur l'analyse d'occurrences authentiques de dérivés observées en discours, dans leur contexte d'emploi.
Quelle différence y a-t-il entre les dérivés du type déboutonner et dévisser d'une part, les dérivés du type dépoter et désherber d'autre part ?
Les premiers sont traditionnellement décrits comme des verbes préfixés sur un verbe simple, tandis que les seconds appartiennent à la classe des formations dites 'parasynthétiques', dont la caractéristique principale réside dans l'ajout pour ainsi dire simultané de trois éléments - préfixe, base et suffixe - sans qu'une étape intermédiaire soit attestée.
Certains adjectifs comme sous-marin ou antigrippal sont parfois également décrits comme relevant de la parasynthèse, du fait que leur sens se traduit plus adéquatement en référence à la base substantivale mer et grippe qu'à marin et grippal.
Le présent ouvrage propose une étude syntaxique et sémantique approfondie de deux classes de faits, les dé-Verbes parasynthétiques et les dérivés en anti-, qui constituent un domaine d'étude privilégié pour interroger les catégories traditionnelles, préfixes vs prépositions.
Une analyse fine du comportement distributionnel de certains morphèmes présentant à la fois une variante préfixale et une variante prépositionnelle aboutit à une typologie des morphèmes « antéposés » à un nom ; l'auteure introduit le terme de pré-morphèmes pour référer à cette nouvelle catégorie grammaticale.
Dans le domaine de la préfixation en anti-, une approche méthodologique basée sur des investigations empiriques a permis de mettre au jour des faits méconnus, tels les phénomènes de variation dans le comportement combinatoire du préfixe anti- : des emplois comme anti-les méchants libéraux, le patch antirondeurs disgracieuses ou les arrêtés anti « arabes du coin » incitent à penser que anti- investit désormais certains contextes 'prépositionnels' ; les occurrences comme anti-roman policier, anticolliers ou encore anti-joli(e) et anti-douillet témoignent, quant à eux, de la créativité lexicale à l'œuvre dans les dérivés à valeur antonymique.