L'ivresse des intellectuels : pastis, whisky et marxisme
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Description de l’éditeur
Il était une fois une après-guerre — les années quarante, cinquante et soixante — au cours de laquelle l'intelligentsia française (Rive gauche, Saint-Germain-des-Prés, Paris VIe arrondissement) passa son temps à se poser le dilemme shakespearien : Être ou n'être pas. Quoi ? Communiste ! Le lieu où méditaient nos Hamlets romanciers, essayistes, critiques, philosophes, journalistes, profs, etc., n'était pas un cimetière, mais quelques bars et cafés plantés sur cinq ou six hectares de terre parisienne. Et ce n'est pas un crâne qu'ils tenaient à la main, mais un verre de whisky ou de Ricard. Et ce fut, comme l'on dit, toute une époque, une époque que Jean Cau - témoin privilégié - évoque dans ce livre avec la virtuosité d'un grand style, qu'il plie à sa volonté selon qu'il manie la satire, trace le portrait, fait revivre l'anecdote, se met lui-même en scène et en question, désarme par l'humour ou, par longs et magnifiques éclairs, nous parle, avec une tendresse d'une rare pudeur, d'une ombre qui erre encore dans les bars de la Rive gauche, l'ombre — ivre — d'Antoine Blondin. Ce que fut l'intelligentsia d'après-guerre, comment elle pensait, vivait, palabrait, buvait, s'enivrait de mots et d'alcool, comment elle se comportait (pas très brillamment) avec les femmes, quels furent, en somme, les us, coutumes, mœurs, mots, cultes, illusions et ivresses de l'espèce intellectuelle, Jean Cau, verve superbe au poing, nous le donne à revivre comme nul, à ce jour, n'y avait réussi.