Pour une critique archéologique des arts et des lettres
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Description de l’éditeur
Perçu par Aristote comme imitation de la vie, l’art, comme les autres manifestations de l’esprit, peut servir de prétexte d’accès à l’atelier de son producteur, ses fréquentations ou ses goûts, se prêter à une exploration des mentalités pertinentes pour la saisie de certaines structures, attitudes ou allusions. Alors, la critique moderne, au-delà de la philologie exclusive, emprunte aussi aux sciences humaines.
L’approche archéologique s’inscrit dans cet élan nouveau, proposant comme grille d’analyse une démarche qui procède par le relevé des traces du passé d’un groupe humain dans le travail de l’artiste. Elle recherche des vestiges, petits ou grands, susceptibles de se lire comme des marques d’une époque, les fondements d’une manière d’être, d’agir ou de penser. Dépassant la reconstitution de l’anecdote, la caractérologie ou les artifices du style, elle sonde les attitudes, les schèmes comportementaux ou des substrats culturels tels qu’ils se laissent percevoir au-delà des formes et autres traces identifiables dans l’œuvre d’art prise comme site de fouilles. Produit de fiction, celle-ci devient un champ d’observation des repères vrais, anciens ou récents, historiquement ou anthropologiquement prégnants.
Cet essai définit les critères de pertinence des objets/des traces, décline le mode opératoire de la critique archéologique et propose des interprétations de quelques produits de la littérature, de la peinture et du cinéma.
L'auteur
Docteur de l’Université Paris IV-Sorbonne, Ngetcham est enseignant-chercheur à l’université de Dschang au Cameroun. Spécialiste du surréalisme et Habilité à diriger des recherches en Littérature générale et comparée, il est aussi auteur de plusieurs articles sur les mentalités, l’esthétique des textes littéraires, les questions d’identité, le phénomène migratoire, la peinture et le cinéma.