Une tech plus verte
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Description de l’éditeur
Selon le dernier rapport du Giec, sans une réduction considérable des émissions de gaz à effet de serre (GES), la planète se dirige vers un réchauffement de 3,2 ℃ d’ici à la fin du siècle. Or selon Laurie Marrauld, enseignante-chercheuse à l’EHESP de Rennes, le monde du numérique pèse désormais plus lourd (3,5 %) que le trafic aérien (2 %) dans les émissions planétaires de GES.
Paysages défigurés, usines surpeuplées, la nature et les humains sont sacrifiés pour produire des appareils qui finiront au mieux dans un tiroir, au pire dans une décharge à ciel ouvert. Terres bétonnées, travailleurs ubérisés, la nature et les humains sont sacrifiés pour développer des usages aussi fumeux que le métavers et les NFT. Les technologies ne nous sauveront pas, mais pourraient bien nous enfoncer.
Comment réduire l’empreinte carbone de nos usages informatiques ? La nouvelle sagesse populaire cite pêlemêle le tri des courriers électroniques, le débranchement de la box pendant la nuit, la suppression des fichiers inutiles, ou encore l’utilisation des signets dans le navigateur. Des gestes individuels parfaitement vains si la consommation des infrastructures augmente sans discontinuer.
La réponse est nécessairement systémique : des data centers qui renferment nos données jusqu’aux applications qui les exploitent, en passant par les réseaux qui les acheminent, chacun doit prendre sa part. En Europe, et plus particulièrement en France, une partie de l’industrie saisit les enjeux à pleines mains, et réinvente ses pratiques pour faire rimer « technologie » avec « écologie ».
Infomaniak alimente ses centres de données avec 100 % d’énergie renouvelable. Qarnot chauffe des immeubles avec des fermes de calcul. Orange et Bouygues Telecom rivalisent d’initiatives pour limiter l’« effet rebond » de la 5G. Les coopératives Commown et Telecoop explorent de nouveaux modèles pour combattre les effets les plus délétères du marché du smartphone. Green_e veut fabriquer des câbles USB-C et Lightning en France. Enfin, les développeurs travaillent d’arrachepied pour réduire l’empreinte énergétique de leurs apps et leurs services.
Ces efforts sont insuffisants lorsqu’ils sont pris individuellement, mais font entrapercevoir une autre trajectoire lorsqu’ils sont mis bout à bout. Depuis les gigantesques structures des réseaux jusqu’au minuscule bureau partagé par trois artisans du développement, de nombreux acteurs agissent pour que la tech soit plus verte.
Avis d’utilisateurs
Une tech plus intéressante
La logique voudrait qu’il y eût peu d’essais sur l’écologie, mais qu’ils soient percutants. Comme tout phénomène de société, on observe l’effet inverse : beaucoup de gens en parlent, souvent pour ne rien dire. Il est donc très rassurant de lire ce recueil d’articles, qui donne des exemples concrets, et non abstraits ; qui existent déjà, et non hypothétiques. C’est rassurant, et c’est presque enthousiasmant : on se sent moins seul dans cette inquiétude et cette démarche écologique qui nous anime tous. Merci à Anthony Nelzin-Santos pour cet excellent ouvrage.
Enfin !
Une enquête et une analyse très pertinentes sur les enjeux écologiques autour des technologies : depuis le temps qu’on attendait ce genre de travail !!
Excellent (comme d'habitude)
Jamais de mauvaise surprise avec cet auteur : beaucoup de recherches et de précision, très pédagogique dans l'approche.💯