Jules Verne

Un jeune Nantais de onze ans s’échappe de la maison paternelle pour s’engager comme mousse à bord du trois-mâts Coralie. Rattrapé à temps, et sévèrement grondé, il jure à sa mère « de ne plus jamais voyager qu’en rêve »... Ce jeune garçon, c’est Jules Verne. Et cette anecdote est prémonitoire. Car si l’écrivain a tout de même beaucoup navigué à bord de son yacht, le Saint-Michel, ses Voyages extraordinaires sont le fruit de sa prodigieuse imagination. Etonnant personnage que ce Jules Verne ! Après une jeunesse nantaise, le voilà à Paris, où il cherche à se faire un nom comme auteur de comédies et de vaudevilles. Puis soudain sa voie change, et il va publier une succession de romans, appelés à un immense succès, où l’aventure, la science et le fantastique occupent une place grandissante, en même temps que ses héros s’affirment de plus en plus vigoureusement. On a parfois voulu voir en Jules Verne un misanthrope, un solitaire enfermé dans son œuvre. Mais un tel homme n’aurait jamais pu concevoir le Voyage au centre de la Terre, ni Vingt mille lieues sous les mers, ni tous ces romans exaltant l’amour de la liberté et de l’humanité. Et si, au soir de sa vie, l’écrivain manifeste un certain pessimisme — tempéré d’humour — c’est qu’il a compris, bien avant nous, que si la science pouvait servir l’homme, elle risquait aussi de se retourner contre lui, en lui donnant les armes pour se détruire. Quel est donc le vrai visage de Jules Verne ? C’est ce que veut nous révéler Jean Jules-Verne, petit-fils de l’illustre écrivain. En faisant appel à des souvenirs personnels ou familiaux et à l’aide d’une importante documentation comprenant de nombreuses lettres inédites, Jean Jules-Verne nous offre aujourd’hui un tout nouveau portrait de l’homme, en même temps qu’il fait le point sur maintes questions longtemps controversées au sujet de l’écrivain et de son œuvre. Cet ouvrage capital répondra à l’attente des innombrables lecteurs qui se passionnent pour le plus grand romancier de l’aventure et du fantastique, celui que l’on pourrait nommer « le capitaine Nemo de la littérature ».