



La voix d'Arnold. Monologue théâtral
-
- 3,49 €
-
- 3,49 €
Descrizione dell’editore
Un voyage, d'Andermatt au centre des Alpes d'Helvétie, à travers les Balkans, pour enfin débarquer sur une île grecque des Petites Cyclades, Iraklia, où pouvoir oublier et s'oublier. Sur l'île, un wagon des Chemins de Fer Fédéraux Suisses des années 60, les personnes qui habitent l'île connaissent le nom Andermatt. D'Andermatt, au centre des Alpes suisses, en 1974, un homme partit en selle de son tracteur, un Hürlimann D70, avec à remorque un wagon ferroviaire. Son nom: Arnold Hunsperger. Né peu après la Deuxième Guerre, il vécut dans deux lieux, à la montagne et à côté de la mer.
Arnold réalise un rêve: partir. Il quitte tout, s'en va. Où ça? Peu importe. Mais le rêve vire au cauchemar. Car on ne peut pas résoudre les problèmes en quittant sa maison. On oublie. Oublier revient à être oublié. On a un pays d'origine. Comprendre ce simple fait, pourrait nous permettre de vivre ailleurs. C'est l'histoire qui nous a fascinés, et on est partis. Aujourd'hui: 38 ans plus tard. À deux. Utilisant les transports en commun. Rencontrant des gens, suivant le vent. Un jour après l'autre, en recherchant le sens de partir et d'arriver. Les habitants de l'île ont entendu Arnold dire, qu'on n'es pas d'un lieu, si on ne voit pas le soleil s'y coucher sept fois au moins. Peut-être c'est bien ça le point. Lors de cette longue marche, on pensait au vent, à l'air, à l'eau et au sel. Et puis aux lieux, aux couleurs, aux odeurs différents. Le voyage a enfanté un monologue. Les images et les sons que nous avons enregistré lors du voyage, et qui ne pouvaient pas être décrits par des mots, ont pris leur place dans le spectacle. Ainsi que de la musique, une musique qui puisse superposer dynamiques et tissus sonores. Toujours à la recherche de mondes différents, mais en lien avec la narration. Nous voulions la musique sur scène, comme un intrus, réel, fondamental. L'histoire est formée d'images, les souvenirs d'Arnold. 8 mètres de tissu tendu derrière le protagoniste-conteur, comme si les images naissaient à partir de ses souvenirs. Détaillées et ouvertes, grands espaces ouvrant à la création d'un dialogue continuel entre réalité et poésie. Images réelles et abstraites qui composent le dessein du spectacle. Images qui créent un lien entre la voix, la musique et le son. Les sons, enregistrés pendant le voyage, sont des fois mélangés à la musique, d'autres fois au monologue récité. Enfin la voix, au milieu de tant de langues différentes, cherche une géographie du mouvement qui soit claire, directe, brutale. Le spectacle est une recherche de l'équilibre. L'équilibre nécessaire afin d'appartenir à un lieu, à soi-même. Nous appelons "La voix d'Arnold" un "monologue pour acteur, cello, images et sons". Parce qu'ils sont quatre, là-haut, à raconter l'histoire.
Et puis la lumière, pour s'essayer à l'imagination. Pour rêver.
Flavio Stroppini, Monica De Benedictis