Larmes et Sourires

Il naquit tout chétif, et la fièvre brûlante
Imprimait sur son front la pâleur du tombeau.
Mais sa mère veillait, sa mère vigilante
Disputait à la mort son enfant au berceau.

Elle était nuit et jour au chevet de sa couche,
Prévenant les besoins de ce fils adoré,
Comptant tous les soupirs qui sortaient de sa bouche,
Ne respirant qu’autant qu’il avait respiré.

S’il est un sentiment de nature divine,
Un sentiment si pur, qu’il n’a rien de charnel,
Ayant pris dans le ciel toute son origine,
Nous le connaissons tous : c’est l’amour maternel.

Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.