Le face-à-face américano-européen entre partenariat et concurrence

L’élection de Donald Trump à la présidence américaine en 2016 n’a pas été sans conséquence pour l’Union européenne, dans la mesure où celle-ci est un allié historique des États-Unis. Ce changement de paradigme dans les relations internationales pousse l’Union à jouer de plus en plus la carte de la concurrence avec les américains, voire du rapprochement avec d’autres acteurs. Dans cette optique, son ordre juridique va lui être particulièrement utile pour s’affirmer face aux États-Unis, contre lesquels elle va mettre en place des stratégies concurrentielles directes, où elle va frontalement, voir nommément, attaquer les Etats-Unis ; ou indirectes, c’est-à-dire qu’ils ne seront qu’une victime collatérale du développement européen. Mais malgré la remise en cause des relations entre ces deux entités, cela n’a pas pour conséquence une rupture nette des relations entre elles. En effet, les partenariats avec les États-Unis restent indispensables pour l’Union européenne, comme ils l’ont été depuis des décennies, et peuvent même parfois servir de levier d’Archimède à la puissance européenne. L’Europe tente également de se tourner vers l’Est en multipliant les rapprochements avec la Chine, un nouveau sommet UE-Chine se tenant d’ailleurs à Bruxelles ce mardi 9 avril, jour où nous soutenons ce mémoire. Mais au regard des divergences qui existent entre l’Union et la Chine, le vieux continent continue à favoriser son allié traditionnel.