Le Grand Meaulnes (Edition Illustrée)
(Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)
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Publisher Description
Le Grand Meaulnes (Edition Intégrale - Version Entièrement Illustrée)
* Inclus une courte biographie d'Alain Fournier
Descriptif : Écrit par Alain Fournier (pseudonyme d’Henri-Alban Fournier), « Le Grand Meaulnes » est un roman publié en 1913. L’œuvre, qui rata de peu le Prix Goncourt cette même année, connut par la suite un succès mondial.
Se déroulant en Sologne, la région natale de l’auteur, ce roman d’aventure, qui raconte la vie d’Augustin Meaulnes par la bouche de François Seurel, son ami et ancien camarade de classe, est divisé en quatre parties distinctes.
Lire Le Grand Meaulnes c'est aller à la découverte d'aventures qui exigent d'incessants retours en arrière, comme si l'aiguillon du bonheur devait toujours se refléter dans le miroir troublant et tremblant de l'enfance scruté par le regard fiévreux de l'adolescence. Le merveilleux de ce roman réside dans un secret mouvement de balancier où le temps courtise son abolition, tandis que s'élève la rumeur d'une fête étrange dont la hantise se fait d'autant plus forte que l'existence s'en éloigne irrévocablement.
Extrait : Il arriva chez nous un dimanche de novembre 189…
Je continue à dire « chez nous », bien que la maison ne nous appartienne plus. Nous avons quitté le pays depuis bientôt quinze ans et nous n’y reviendrons certainement jamais.
Nous habitions les bâtiments du Cours Supérieur de Sainte-Agathe. Mon père, que j’appelais M. Seurel, comme les autres élèves, y dirigeait à la fois le Cours Supérieur, où l’on préparait le brevet d’instituteur, et le Cours Moyen. Ma mère faisait la petite classe.
Une longue maison rouge, avec cinq portes vitrées, sous des vignes vierges, à l’extrémité du bourg ; une cour immense avec préaux et buanderie, qui ouvrait en avant sur le village par un grand portail ; sur le côté nord, la route où donnait une petite grille et qui menait vers La Gare, à trois kilomètres ; au sud et par derrière, des champs, des jardins et des prés qui rejoignaient les faubourgs… tel est le plan sommaire de cette demeure où s’écoulèrent les jours les plus tourmentés et les plus chers de ma vie — demeure d’où partirent et où revinrent se briser, comme des vagues sur un rocher désert, nos aventures...