Taïwan : le prix de la réussite
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Publisher Description
Face aux innombrables échecs des divers socialismes — de l'U.R.S.S. à l'Éthiopie, en passant par Cuba et le Viêt Nam — et face aux faillites économiques de la plupart des États du tiers monde, le succès de Taïwan ne pouvait laisser insensible René Dumont. Avec sa collaboratrice, Charlotte Paquet, il a enquêté sur place, visitant de nombreuses installations agricoles et industrielles, et rencontrant de nombreux Taïwanais — de l'expert financier à la paysanne travaillant son jardin. Leur constat est clair et net : un sans faute économique. Voilà, en effet, un petit État insulaire, avec une forte densité de population qui, de la colonisation japonaise des années trente à aujourd'hui, est passé du sous-développement au développement. La clé de voûte de cet édifice ? La réforme agraire. Une réforme agraire facilitant le travail pour chacun, la mécanisation de l'agriculture, la diversification des cultures, l'exportation des biens alimentaires, le financement de l'industrie. Une réforme agraire déclenchant en cascade toute une série de modifications économiques et sociales, dont la plus spectaculaire est la réduction des inégalités sociales ! Taïwan maîtrise sa croissance démographique (inférieure à 2 % par an), alphabétise sa population, répand ses biens de consommation sur son marché intérieur, et les exporte en grande quantité... Taïwan, un modèle ? Non, car cette réussite a un prix : un travail acharné pour toute la population et un fascisme mou gérant la société. Libertés démocratiques surveillées, anticommunisme exacerbé, libéralisme économique excessif, Taïwan ne peut constituer un quelconque modèle. Mais, incontestablement, de nombreuses leçons doivent être tirées de cette expérience singulière. Elles sont à méditer aussi bien en Amérique latine qu'en Afrique.