Un personnage en Italie

Et si votre imagination, stimulée suite à un accident, vous emmenait en voyage?
Après un accident de la circulation, Jean est persuadé d’être le personnage d’un roman dont l’intrigue se déroule en Italie. Pour rattraper une histoire qui risque de s’écrire sans lui, ce drôle d’oiseau s’embarque dans un voyage des plus singuliers.
Rome, Florence, Sienne, San Gimignano, Venise... à chaque étape de cette étrange odyssée, les indices prouvant son identité s’accumulent au gré des rencontres de fortune et des amours éphémères.
Un amuseur public œnophile au verbe haut, un couple d’artistes bohème doté d’un charisme irrésistible, une séduisante illusionniste qui lit dans les pensées... Chaque rencontre est pour Jean l’occasion d’une dérive de plus en plus troublante dans la confusion des genres et des sentiments.
Et si toute l’existence n’était que fiction ?

Un roman sentimental poignant, relevé d'un formidable périple en Italie

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

- "Le roman ne se contente pas d’être une déambulation magique en Italie, où l’amour des êtres et des villes s’entremêlent, [... il] séduira tous les amoureux de l’Italie, des mots, de la littérature..." (Sylvie Lambert, Culture Chronique)

A PROPOS DE L'AUTEUR

Daphné Kauffmann, journaliste et musicienne, partage son temps entre l’écriture et la chanson. Un personnage en Italie est son second roman.

EXTRAIT

Lorsqu’il atteint péniblement le compartiment en traînant sa valise dans le couloir du wagon, deux passagers sont déjà installés face à face près de la fenêtre. Ils ne se parlent pas et semblent plongés dans deux mondes séparés. Celui de gauche a les cheveux mouillés, un T-shirt blanc et un jean délavé. Il porte une lourde chaîne en argent autour du cou et un gros diamant à l’oreille. Il a l’air fatigué, peut-être un peu inquiet. Son voisin semble plus jeune. Il a les joues roses de l’enfance, les cheveux en pagaille, un bermuda à rayures et un chapeau de paille. Au moment même où la petite porte coulissante se referme, ils lèvent simultanément la tête de leurs magazines :
— Bonjour.
— Bonjour… Un coup de main pour monter la valise ?
Il lève la tête en direction de l’emplacement étroitement aménagé pour les bagages au-dessus des lits.
— Je vais la glisser sous les couchettes, merci.
Puis il regarde de nouveau vers le plafond et, oui, c’est bien ce qu’il avait vu tout à l’heure…
— Vous êtes musiciens ?
Le garçon au chapeau répond modestement :
— Oh, c’est juste pour le plaisir. Et voyager avec une guitare facilite le contact.
Clin d’œil. On s’apprête à répondre par une banalité qui engagera sans doute la conversation, quand soudain :
— Un wagon de musiciens ? Génial !