Voyage au bout de la nuit
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Publisher Description
"– Bardamu, qu'il me fait alors gravement et un peu triste, nos pères nous valaient bien, n'en dis pas de mal !...
– T'as raison, Arthur, pour ça t'as raison ! Haineux et dociles, violés, volés, étripés et couillons toujours, ils nous valaient bien ! Tu peux le dire ! Nous ne changeons pas ! Ni de chaussettes, ni de maîtres, ni d'opinions, ou bien si tard, que ça n'en vaut plus la peine. On est nés fidèles, on en crève nous autres ! Soldats gratuits, héros pour tout le monde et singes parlants, mots qui souffrent, on est nous les mignons du Roi Misère. C'est lui qui nous possède ! Quand on est pas sage, il serre... On a ses doigts autour du cou, toujours, ça gêne pour parler, faut faire bien attention si on tient à pouvoir manger... Pour des riens, il vous étrangle... C'est pas une vie...
– Il y a l'amour, Bardamu !
– Arthur, l'amour c'est l'infini mis à la portée des caniches et j'ai ma dignité moi ! que je lui réponds."
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Au bout de ma patience
I guess it wasn’t that bad! Maybe I’m too influenced by what I’ve heard about the author. “Picaresque” is one of the descriptions I heard in Philippe Collin’s podcast “Le voyage sans retour” and I think it’s the aptest one word description. I preferred Proust; I’m only saying that because supposedly this is second only to him in some category (or maybe I’m making that up). As with Proust, I got fed up from time to time. Not of course about Albertine’s treachery but about meeting Robinson yet again and more about the worthlessness of people or life. The French was tough with all the slang but a nice English translation bailed me out. Not sure what all the stylistic fuss was about back in the day.