Karoo
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- 8,99 €
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Description de l’éditeur
Achevé quelques jours avant la mort de Steve Tesich [1942-1996], Karoo est le chant du cygne d'un auteur hors norme. Ce roman est l'odyssée d'un riche consultant en scénario dans la cinquantaine, Saul "Doc" Karoo, gros fumeur et alcoolique, écrivaillon sans talent séparé de sa femme et traînant plusieurs tares émotionnelles. En tant que script doctor pour Hollywood, Saul Karoo mutile et "sauve" le travail des autres. En tant qu'homme, il applique le même genre de contrôle sournois à sa vie privée et se délecte de nombreuses névroses très particulières : son incapacité à se saouler quelle que soit la quantité d'alcool absorbée, sa fuite désespérée devant toute forme d'intimité, ou encore son inaptitude à maintenir à flot sa propre subjectivité. Même s'il le voulait, il ne pourrait pas faire les choses correctement, et la plupart du temps, il ne le veut pas. Jusqu'à ce qu'une occasion unique se présente à lui : en visionnant un film, il fait une découverte qui l'incite à prendre des mesures extravagantes pour essayer, une fois pour toutes, de se racheter. Si Karoo est bien l'ambitieux portrait d'un homme sans cœur et à l'esprit tordu, c'est aussi un pur joyau qui raconte une chute vertigineuse avec un humour corrosif. C'est cynique. C'est sans pitié. C'est terriblement remuant. C'est à la fois Roth et Easton Ellis, Richard Russo et Saul Bellow.
PUBLISHERS WEEKLY
Early in this hilarious novel, readers will be laughing out loud, but Tesich is ultimately quite serious about reminding us that moments or years of "unlove" can never be set right. Wisecracking narrator Saul Karoo, a Hollywood script doctor living in New York, is a heavy drinker and smoker, a hypochondriac who refuses to get health insurance because he "no longer has his health." In the novel's opening scene, Karoo spends the last Christmas party of the 1980s wondering how he can avoid taking his adopted, college-age son, Billy, home with him that night (he succeeds, after a fashion, by taking home a sloshed young woman instead). Billy's goal is to connect with his father, but Karoo evades intimacy on every level as steadfastly as he ducks the truth: he lies constantly, yet his first-person narrative reveals an entertaining man at once sensitive and indifferent. Haunted by the harm he's done, he longs to reform but seems incapable of playing the game straight. Meanwhile, Machiavellian superproducer Jay Cromwell (who makes Karoo look like a "moral force of his time") sends him an unreleased film by venerable director Arthur Houseman. Karoo recognizes that the film is a masterpiece, but Cromwell wants him to restructure it--a process that has in the past led to one screenwriter's suicide. Karoo refuses the Houseman film until the cassette leads him to Billy's biological mother and he suddenly thinks he sees a way to make everyone happy. Tesich (Summer Crossing, and many screenplays, including Academy Award-winning Breaking Away) knew New York and Hollywood well. The movie-making scenes here are classic. Even though the end of this posthumously published novel doesn't live up to the humor and poignancy of the rest, Tesich's memorable characters, particularly Karoo, will endure.
Avis d’utilisateurs
Une bonne claque
Wouha, très bon roman, "petit chef d'œuvre" comme pourrait le dire Saul Karoo, noir, drôle, prenant et qui reste en tête une fois la dernière page tournée. Dommage qu'on ne puisse suivre Saul encore quelques paragraphes.
Bien écrit, le style est simple et fluide (lisible quoi !), mais c'est surtout la narration qui est bien foutue. On dirait que l'auteur veut, en nous racontant une histoire, nous amener à un point bien précis pour mieux nous mettre une claque. Ça donne une véritable épaisseur à ce roman. Le début est comme "addictif", ça va vite, on a envie d'avancer. Puis après, on a envie que ça ralentisse pour ne pas aller trop vite à la fin. J'adore cette impression.
Pas d'arnaque marketing, le livre vaut ce qu'on paye. Je ne doute pas que ça puisse être un titre qui divise de part la nature même de son personnage principal (qui porte le roman à bras le corps et qui parle à la première personne sur les 3/4) et de sa noirceur, mais c'est un bon livre, d'autant que la couverture est sympathique.
On suit Saul Karoo et c'est un bonhomme à la fois terriblement proche de nous et complètement cinglé qui fait que tout ce qu'il fait prend une dimension savoureuse. J'ai adoré les dîner de divorce avec sa "pas encore ex-"femme, des moments d'anthologie.
Bref, du bon, du bon, que du bon.
Un régal !
Une petite merveille, de cynisme, de sensibilité, et de drôlerie !
Et puis j'oubliais, l'histoire est un sacré scénario, Bravo, on devrait pouvoir en faire un bon film...
Superbe
Cynique a souhait avec une ecriture tres simple et legere, et l intrigue se met tranquillement en place avant de nous envoyer dans le decor, poignant